La perle de Tahiti

Les conseils d’entretien
de vos perles de Tahiti

Les perles sont les seules gemmes organiques du monde, ce qui signifie qu’une attention particulière est nécessaire pour s’assurer que les perles resteront belles et dureront toute une vie.

Vous devez garder à l’esprit qu’il est important de porter vos perles le plus souvent possible car les huiles naturelles du corps permettent d’hydrater vos perles.

Cependant quelques précautions sont à prendre si vous souhaitez préserver l’éclat de celle-ci.

  • Évitez de mettre en contact vos perles avec le parfum, sprays, nettoyants ménagers tels que les liquides vaisselles ou savon pour les mains car leurs propriétés chimiques peuvent endommager vos perles.
  • N’hésitez pas à les essuyer de temps en temps avec un chiffon doux, chamoisine afin d’éliminer les substances qui auraient pu se déposer sur vos perles.
  • Évitez de porter vos bijoux en vous douchant ou en vous baignant (piscine, jacuzzis…). Le hammam et le sauna ne sont également pas appropriés.
  • Si possible rangez-les dans leur pochette afin d’éviter tous frottements.

La classification
des différentes perles de Tahiti

Les perles noires de Tahiti se déclinent selon plusieurs critères :

  • Le diamètre :  de 8 mm à 16 mm et parfois jusqu’à 20 mm
  • La couleur : une variété infinie de couleurs ( aubergine, rose, pistache, lavande, gris pigeon, gris lune, argent, doré, champagne, bleu lagon, vert émeraude, plumes de paon… )
  • La forme :
    • Ronde : ce sont des perles parfaitement sphériques. Ce sont elles qui ont le plus de valeur.
    • Semi-ronde : ces perles sont légèrement aplaties ou prolongées et ne sont donc pas parfaitement ronde.
    • Baroque : ces perles sont dissymétriques et irrégulières dans leurs formes, abstraites, cannelées….
    • Semi-baroque : ces perles reprennent les formes des perles semi-rondes, mais sont irrégulières, asymétriques, dans leurs formes.
    • Cerclée : ce sont des perles qui reprennent les 4 catégories ci-dessus, mais qui, sur tout ou partie de leur surface, développent des anneaux.

Afin d’assurer une qualité reconnue à la perle noire de Tahiti, ont été définies des règles de classification des perles.

Cependant, les formes de ces perles ainsi que leurs couleurs n’entrent pas en considération dans la classification. Celle-ci ne prend en compte que le degré de perfection de surface et de lustre de la perle.

Par conséquent, le plus important pour définir la qualité d’une perle est la classification suivante :

A

Correspondant à la perle de la plus qualité. Un très beau lustre et une imperfection, ou un groupe d’imperfections légères, n’excédant pas 10 % de la surface totale.

B

Un lustre beau à moyen, et une imperfection, ou un groupe d’imperfections légères, n’excédant pas 30 % de la surface totale.

C

Un lustre moyen, des imperfections légères n’excédant pas 60 % de la surface totale.

D

Un lustre faible, des imperfections légères ou profondes n’excédant pas 60 % de la surface totale.

 >> Au-delà de ces imperfections tolérées et du lustre faible, les perles sont classées en rebuts et détruites.

Histoire de la perle
de Tahiti 

Un environnement unique pour un animal d’exception

Les huîtres perlières à lèvres noires, Pinctada margaritifera se sont adaptées au fil des siècles dans certaines îles du Pacifique sud, qui correspondent aujourd’hui à la Polynésie Française et au nord des îles Cook. Néanmoins, c’est principalement dans les lagons de certains atolls des Tuamotu, jusqu’à l’archipel des Gambier et les célèbres gisements d’huîtres perlières de Mangareva, que s’est construite l’aventure de la perle de Tahiti. Avec, pour double écrin, un environnement unique et un mollusque d’exception.

 

La fascination pour les perles de Polynésie

Les premiers Européens pénètrent dans le Pacifique sud et dans les eaux polynésiennes en 1521, avec Puka Puka, atoll découvert par hasard le 24 janvier par Fernao de Magalhaes, mieux connu sous le nom de Magellan. Dès lors, les navires des différents royaumes européens sillonneront sans cesse, avec plus ou moins de régularité, le grand océan Pacifique. Dans les journaux de bord et les récits d’exploration, l’étonnement lié à la découverte de ces îles, dont on souhaiterait qu’elles soient un prélude au continent austral, s’accompagne vite d’une fièvre certaine pour la perle, cette gemme si prisée ; tant et si bien que les Tuamotu, îles de la Désolation, du Désappointement, archipel dangereux deviennent peu à peu… les îles des perles.

 

La perle de culture en Polynésie, le pari réussi

L’homme qui est à l’origine de la première greffe en 1961 sur une centaine de pintadines est Jean Marie Domard. Avant cela, il ne s’agissait pas de perles de culture mais de perles fines (plusieurs milliers d’huîtres perlières pour espérer trouver une perle fine).

Cette avancée est une formidable nouvelle sur l’aspect économique et social du Territoire mais avant tout, essentielle et indispensable au niveau écologique. Le temps où il fallait sacrifier des milliers d’huîtres perlières pour récolter une perle fine est résolu.

« On se demande parfois comment les huîtres perlières de Polynésie, une fois greffées, parviennent à donner des perles d’un tel nuancier de couleurs…. Il suffit alors de se pencher sur la beauté multiple de nos lagons, au bord d’une barrière récifale, d’une plage de sables roses, où le bleu le plus pâle et le plus fragile se partagent aux foncés les plus profonds, pour se rendre à l’évidence : l’huître perlière, la perle et les îles ne font qu’un. »
Naissance d’une perle

Une perle naturelle ou perle fine naît lorsqu’un grain de sable vient à pénétrer dans la coquille de l’huître. Elle va alors le recouvrir de couches successives de nacre jusqu’à ce que l’intrus en soit entièrement recouvert, ce qui prendra des années. Aujourd’hui, toutes les « vraies » perles vendues dans le monde sont des perles de culture. 3 étapes indispensables sont nécessaires afin d’obtenir une perle de culture.

La greffe

Il s’agit d’insérer dans la “poche perlière” un nucléus (il jouera le rôle du grain de sable) et un greffon (morceau de tissu organique découpé dans le manteau d’une huître donneuse). La coquille est entrouverte pour laisser passer les outils de greffe. Une fois inséré dans l’huître, le greffon fusionne avec les tissus vivants et un sac perlier se développe autour du nucléus : c’est le point de départ de la future perle. L’opération de greffe est un processus traumatisant. Les huîtres qui survivent et retiennent le nucléus sont élevées en chapelet sur filières. Il faut environ 18 mois pour former une couche de nacre d’une épaisseur de 0,8mm. Sur cent individus greffés, seules vingt-cinq à trente huîtres donnent des perles commercialisables.

La récolte

Dix-huit mois après la greffe, c’est la récolte sans sacrifier l’huître. Si la perle est de qualité exceptionnelle, une seconde greffe est réalisée avec un nucléus de la taille de la perle récoltée. Les huîtres peuvent être greffées deux à trois fois. La beauté d’une perle dépend des critères suivants : sa forme, la qualité de sa surface, sa couleur, son lustre….

La collecte du naissain

Le naissain d’huître est la matière première des élevages. Les collecteurs (bandes de matière synthétique) sont suspendus quelques mètres sous la surface du lagon. Ils restent entre 12 et 24 mois sous l’eau pour produire des juvéniles de 5 à 10 cm. Pour atteindre la taille de greffe comprise entre 9 et 11 cm, chaque coquille est percée au niveau d’une “oreille” puis attachée sur une cordelette de 2 m qui constituera un chapelet suspendu à une filière de sub-surface durant 3 à 12 mois.